Nouvel espace ALEA dans l’académie
Le collège Alfred Manessier a inauguré Modellone, son nouvel espace ALEA.
C’est un espace d’un tout nouveau genre que le collège Alfred Manessier de Flixecourt a inauguré le 14 mai. En effet il s’agit d’un espace d’exposition qui se caractérise par sa mobilité. Ce choix s’est d’abord imposé en raison de travaux de rénovation prévus dans l’établissement. Mais l’enjeu est aussi de pouvoir déplacer la structure au sein des établissements scolaires du REP
Réseau d’éducation prioritaire
afin de favoriser l’accès aux œuvres prêtées par les institutions culturelles et valoriser la restitution de projets artistiques. Partager cet espace avec le plus grand nombre est donc devenu un objectif majeur.
Cette structure atypique conçue par Olivier Vadrot est le fruit d’une longue maturation en raison de son caractère innovant. Sa transportabilité induit une surface modeste qui nécessité de repenser les accrochages et la monstration.
C’est le travail mené dans le cadre d’un atelier, sous la tutelle de Joachim Blin professeur d’arts appliqués, proposé à des élèves du lycée professionnel qui inaugure pour partie cet espace. Les élèves ont collaboré avec Olivier Michel artiste plasticien au SAFRAN, et travaillé autour d’un animal emblématique, l’ours.
En effet Koji Fukushima, de la société Japonaise Hamaya , a fait don de 300 ours au Safran. Il a été proposé à différents acteurs comme des habitants de quartier, des membres d’associations, des collégiens, des lycéens de la voie générale ou professionnelle de se les approprier pour les transformer.
Les élèves ont exploré différents modes opératoires (références artistiques, accumulations, jeu de textures, effets plastiques…), pour propulser leurs ours dans un univers autre.
Modellone exposait également le fruit d’un partenariat entre la classe de 3ème CHAAP, sous l’autorité de Lucie Brunet professeur d’arts plastiques, et le photographe Laurent Vileret, dans le cadre des Photaumnales 2023 organisé par Diaphane. L’artiste a proposé aux élèves une projection futuriste dans leur espace urbain, submergé par les eaux en 2059. Les élèves ont d’abord réalisé des photographies numériques qui les ont amenés à explorer leur territoire avec un regard plasticien pour enfin se mettre en scène en qualité d’archéologues plongeurs dans des photomontages numériques. Ces montages ont enfin donné lieu à la fabrication de cyanotypes. Les élèves ont ainsi découvert un processus de fabrication d’images inventé en 1842. Le voyage temporel technique a donc été de la même ampleur que le voyage dystopique !