Délégation régionale académique à l’éducation artistique et culturelle
« Vous êtes les passeurs de mémoire »
dimanche, 21 janvier 2024
http://draeac.ac-amiens.fr/900-vous-etes-les-passeurs-de-memoire.html
Madame Ginette KOLINKA, née le 4 février 1925 à Paris, est une survivante du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Passeuse de mémoire de la Shoah, elle se déplace dans les établissements scolaires et témoigne de sa cruelle expérience durant la Seconde Guerre mondiale.
Le mardi 16 janvier 2024, elle rencontre les élèves de 3e du Collège Millevoye à Abbeville. Elle y décrit sa vie de famille, les lois antisémites sous l’Occupation, sa fuite en zone libre, sa déportation dans le convoi 71 (le même que Simone Veil) et la déshumanisation qu’elle subit dans le camp de Birkenau.
C’est devant un auditoire captivé et ému que Ginette Kolinka raconte son histoire.
Les temps d’écoute et d’échange, remplis d’émotion sont suivis de l’interprétation par les élèves de la C.H.A.M. (Classe Horaires Aménagées Musique) du « Chant des marais », un chant de Résistance que Madame KOLINKA entend dès son arrivée à Birkenau.
« O terre de détresse où nous devons sans cesse piocher »
La survivante, qui dit ne plus s’émouvoir de rien, sera visiblement plus que touchée par cette interprétation.
La deuxième surprise réservée à Madame KOLINKA est l’interprétation par l’ensemble des 145 élèves de 3e du chant « Un autre monde » du groupe TELEPHONE, dont le batteur Richard Kolinka n’est autre que le fils de Ginette. Cette chanson clôt d’ailleurs l’album « Adieu Birkenau » qui retrace l’itinéraire de la presque centenaire. Les élèves iront voir ensuite l’exposition prêtée par le Mémorial de la Shoah qui à partir de cet album de bande dessinée retrace l’itinéraire de Ginette et à travers celui-ci, celui des Juifs de France.
Ce moment plus léger amène Ginette KOLINKA à marquer le tempo et à fredonner les paroles.
« Je rêvais d’un autre monde … »
Mais elle n’oublie pas de rappeler aux élèves que ce sont eux désormais les passeurs de Mémoire.
« O terre d’allégresse où nous pourrons sans cesse aimer »